Bilan patrimonial de fin d’année : 6 questions essentielles à se poser avant 2026 en Île-de-France

5 Déc 2025 | Gestion de patrimoine

Cabinet de gestion de patrimoine et de gestion privée à Rennes, Paris et Bordeaux
Bastien BARON - Directeur Général - Conseiller en Gestion de Patrimoine Associé

Bastien BARON
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La fin d’année approche et avec elle, le moment idéal pour faire le point sur votre situation patrimoniale. Que vous habitiez à Paris ou en Île-de-France, décembre est une période propice à la réflexion : bilan professionnel, projets familiaux, objectifs pour l’année à venir…

Mais avez-vous pensé à faire le même exercice pour votre patrimoine ? Vos placements sont-ils toujours adaptés à vos objectifs ? Votre fiscalité est-elle optimisée ? Votre famille est-elle bien protégée en cas d’imprévu ?

Trop souvent, on laisse filer les années sans prendre le temps de se poser les bonnes questions. Résultat : des opportunités manquées, une fiscalité non optimisée, des risques mal couverts. Dans cet article, nous vous proposons six questions essentielles à vous poser avant 2026 pour faire le point sur votre situation patrimoniale en Île-de-France.

Question 1 : Mon patrimoine est-il correctement diversifié ?

La première question à vous poser concerne la répartition de vos actifs. Un patrimoine bien construit repose sur une diversification entre différentes classes d’actifs : immobilier, placements financiers, liquidités, entreprise si vous êtes dirigeant.

Le risque de concentration :

Beaucoup de Franciliens ont un patrimoine fortement concentré sur l’immobilier, notamment leur résidence principale parisienne qui peut représenter 70% à 80% de leur patrimoine total. Cette situation présente des risques : si le marché immobilier baisse, votre patrimoine global en souffre. Si vous devez vendre rapidement pour financer un projet, vous n’avez pas de liquidités disponibles.

L’équilibre à rechercher :

Une diversification équilibrée pourrait ressembler à ceci :

  • 40% à 50% en immobilier (résidence principale + investissements locatifs ou SCPI)
  • 30% à 40% en placements financiers (assurance-vie, PER, PEA, titres en direct)
  • 10% à 15% en liquidités (livrets, comptes à terme, fonds euro sécurisés)
  • Le reste éventuellement en actifs professionnels (parts d’entreprise, private equity)

Exemple pour un cadre parisien :

Vous possédez un appartement à Paris valorisé 600 000 euros (résidence principale), une épargne de 150 000 euros sur des livrets et assurance-vie, et aucun autre actif. Votre patrimoine est concentré à 80% sur l’immobilier parisien et 20% sur des liquidités peu rémunérées. Avant 2026, vous pourriez envisager de diversifier en investissant dans des SCPI, des unités de compte dynamiques ou un Plan Épargne Retraite pour préparer l’avenir.

Action concrète avant 2026 :

Listez tous vos actifs et calculez la part de chacun dans votre patrimoine global. Si un poste dépasse 60% à 70%, réfléchissez à diversifier en 2026.

Pour établir un diagnostic complet de votre situation, découvrez notre accompagnement en gestion de patrimoine à Paris.

Question 2 : Mes placements génèrent-ils le rendement attendu ?

Deuxième réflexion essentielle : vos placements actuels sont-ils performants par rapport à vos objectifs et au contexte de marché ?

Analyser la performance nette :

Il ne suffit pas de regarder le rendement brut. Il faut aussi tenir compte de la fiscalité, des frais et de l’inflation. Un livret A rémunéré à 3% peut sembler attractif, mais après inflation, le rendement réel est proche de zéro.

Exemple de calcul :

Vous avez 50 000 euros sur un livret A à 3%. Gain annuel brut : 1 500 euros. Mais l’inflation étant à 2,5%, votre pouvoir d’achat n’a progressé que de 250 euros réellement. Si vous aviez placé cette somme sur une assurance-vie avec un fonds euro à 3% et des unités de compte performantes, vous auriez pu viser 4% à 5% net de frais, soit 2 000 à 2 500 euros de gain.

Comparer avec les alternatives :

Pour chaque placement que vous détenez, demandez-vous : existe-t-il une alternative plus performante pour le même niveau de risque ? Votre assurance-vie souscrite il y a 10 ans propose-t-elle toujours des supports compétitifs ? Vos SCPI affichent-elles des rendements supérieurs à 4% ?

Les placements à surveiller particulièrement :

Fonds euro d’assurance-vie : Les taux ont baissé ces dernières années. Si votre fonds euro rapporte moins de 2,5% en 2025, comparez avec d’autres contrats ou envisagez de basculer une partie sur des unités de compte.

Livrets bancaires classiques : Au-delà de l’épargne de précaution (3 à 6 mois de charges), votre argent devrait être placé sur des supports plus rémunérateurs.

Action concrète avant 2026 :

Faites le bilan de la performance de chacun de vos placements sur 2025. Identifiez ceux qui sous-performent et préparez des arbitrages pour début 2026.

Question 3 : Ai-je optimisé ma fiscalité 2025 ?

Décembre est le dernier mois pour agir sur votre imposition 2025. Plusieurs leviers peuvent encore être actionnés avant le 31 décembre.

Les actions de dernière minute :

Versement sur un PER : Les sommes versées sur un Plan Épargne Retraite avant le 31 décembre sont déductibles de votre revenu imposable 2025. Si vous êtes imposé à 41% et que vous versez 10 000 euros, vous économisez 4 100 euros d’impôt.

Dons aux associations : Les dons effectués avant fin décembre ouvrent droit à une réduction d’impôt de 66% (ou 75% pour les associations d’aide aux personnes en difficulté, dans la limite de 1 000 euros).

Travaux dans un bien locatif : Si vous êtes propriétaire bailleur, lancer des travaux déductibles avant fin 2025 peut créer un déficit foncier imputable sur vos revenus.

Paiement anticipé de charges : Certaines charges déductibles (taxe foncière, assurances) peuvent être payées par anticipation pour les imputer sur 2025.

Exemple pour un couple parisien :

Vous êtes imposés dans la tranche à 41%. Vous versez 8 000 euros sur votre PER et faites un don de 1 500 euros (1 000 euros à une association d’aide aux personnes en difficulté + 500 euros à une autre association).

Économie fiscale :

  • PER : 8 000 x 41% = 3 280 euros
  • Don 75% : 1 000 x 75% = 750 euros
  • Don 66% : 500 x 66% = 330 euros
  • Total : 4 360 euros d’impôt économisés

Action concrète avant le 31 décembre :

Vérifiez que vous avez utilisé tous les leviers d’optimisation fiscale disponibles. Si ce n’est pas le cas, agissez rapidement avant la fin de l’année. Pour un accompagnement personnalisé, consultez notre page sur l’optimisation fiscale à Paris.

Question 4 : Ma famille est-elle bien protégée en cas d’imprévu ?

La question de la protection de vos proches est souvent repoussée. Pourtant, elle est essentielle, surtout si vous avez des enfants ou des personnes à charge.

Les risques à couvrir :

En cas de décès prématuré : Votre conjoint et vos enfants pourront-ils maintenir leur niveau de vie ? Si vous êtes l’apporteur principal de revenus du foyer, une assurance décès peut être indispensable.

En cas d’invalidité ou d’arrêt de travail prolongé : Les indemnités de la Sécurité sociale couvrent rarement 100% de vos revenus. Une prévoyance complémentaire peut combler l’écart.

En cas de dépendance : Avec l’allongement de la durée de vie, le risque de dépendance augmente. Avez-vous anticipé le coût d’un maintien à domicile ou d’un placement en EHPAD (5 000 à 8 000 euros par mois en Île-de-France) ?

Les outils de protection :

Assurance décès : Pour un coût modéré (quelques dizaines d’euros par mois), vous pouvez garantir un capital décès de plusieurs centaines de milliers d’euros à vos bénéficiaires.

Assurance-vie avec clause bénéficiaire optimisée : Une clause bénéficiaire bien rédigée permet de transmettre un capital important en dehors de la succession, avec une fiscalité avantageuse.

Prévoyance et garanties maintien de salaire : Si vous êtes indépendant ou que votre employeur offre peu de garanties, souscrivez une prévoyance complémentaire.

Testament et donation au dernier vivant : Si vous êtes marié, une donation au dernier vivant protège le conjoint survivant en lui offrant plus de droits sur la succession.

Exemple pour une famille francilienne :

Vous avez 42 ans, deux enfants, un crédit immobilier de 350 000 euros restant dû sur votre appartement parisien. Votre salaire représente 70% des revenus du foyer. En cas de décès, votre famille devrait continuer à rembourser le crédit sans votre salaire. Une assurance décès de 400 000 euros coûterait environ 40 euros par mois et permettrait de solder le crédit et d’assurer un capital aux enfants.

Action concrète avant 2026 :

Listez tous les risques auxquels votre famille serait exposée si vous disparaissiez ou étiez durablement invalide. Vérifiez vos couvertures actuelles et comblez les manques.

Question 5 : Ai-je anticipé ma retraite et mes projets à long terme ?

La préparation de la retraite est un enjeu majeur, surtout en Île-de-France où le coût de la vie est élevé. Pourtant, beaucoup attendent la cinquantaine pour s’en préoccuper.

Estimer vos besoins à la retraite :

En moyenne, les retraités ont besoin de 70% à 80% de leurs derniers revenus d’activité pour maintenir leur niveau de vie. Si vous gagnez 5 000 euros nets par mois aujourd’hui, visez 3 500 à 4 000 euros de revenus mensuels à la retraite.

Calculer le manque à combler :

Connectez-vous à votre espace personnel sur le site de l’Assurance retraite pour connaître vos droits estimés. La différence entre vos besoins et vos droits futurs représente le manque à combler via votre épargne personnelle.

Exemple pour un cadre parisien de 45 ans :

Revenus actuels : 6 000 euros nets/mois. Estimation de retraite publique : 3 200 euros nets/mois à 64 ans. Besoin pour maintenir le niveau de vie : 4 500 euros/mois. Manque : 1 300 euros/mois, soit 15 600 euros par an.

Pour générer 15 600 euros par an, il faudrait un capital d’environ 400 000 euros placé à 4% net. Il vous reste 19 ans pour constituer ce capital. En épargnant 1 200 euros par mois sur un PER ou une assurance-vie performante (rendement moyen de 4% par an), vous pourriez atteindre cet objectif.

Les solutions pour préparer votre retraite :

Le PER : Avec sa déductibilité fiscale, c’est l’outil privilégié pour les actifs fortement imposés.

L’assurance-vie : Plus souple que le PER, elle permet de constituer une épargne disponible à tout moment.

Les SCPI : Elles génèrent des revenus locatifs réguliers qui peuvent compléter votre pension de retraite.

L’investissement locatif : Un ou plusieurs biens immobiliers loués vous apportent des revenus fonciers complémentaires.

Action concrète avant 2026 :

Estimez votre future pension de retraite et le manque à combler. Mettez en place un plan d’épargne régulier dès janvier 2026 pour atteindre vos objectifs.

Question 6 : Mes projets 2026 nécessitent-ils des arbitrages patrimoniaux ?

Enfin, interrogez-vous sur vos projets à court et moyen terme. Certains nécessitent peut-être des ajustements patrimoniaux dès maintenant.

Les projets qui impactent votre patrimoine :

Achat immobilier : Si vous envisagez d’acheter votre résidence principale ou un bien locatif en 2026, constituez votre apport dès maintenant en sécurisant une partie de votre épargne.

Financement des études des enfants : Si vos enfants entament des études supérieures coûteuses, anticipez les besoins de trésorerie. Une école de commerce peut coûter 50 000 à 70 000 euros sur cinq ans.

Création ou développement d’entreprise : Si vous êtes entrepreneur, vous aurez peut-être besoin de liquidités pour investir dans votre activité. Anticipez ces besoins en structurant votre patrimoine personnel et professionnel.

Départ à l’étranger : Une expatriation nécessite souvent de revoir toute votre organisation patrimoniale : fiscalité, placements, couverture sociale…

Transmission anticipée aux enfants : Si vous souhaitez aider vos enfants à s’installer ou investir, préparez une stratégie de donation optimisée fiscalement.

Exemple pour un couple de Parisiens :

Vous avez 50 ans, vos enfants ont 18 et 20 ans. L’aîné veut faire une école de commerce (60 000 euros sur 5 ans), le cadet envisage médecine. Vous souhaitez aussi changer d’appartement d’ici 2 à 3 ans pour avoir plus d’espace. Résultat : vous aurez besoin de liquidités importantes dans les prochaines années. Avant 2026, vous devriez sécuriser une partie de votre épargne placée sur des unités de compte et préparer votre apport pour le futur achat immobilier.

Action concrète avant 2026 :

Listez tous vos projets pour les 3 à 5 prochaines années. Chiffrez-les et vérifiez que votre patrimoine actuel permet de les financer. Si ce n’est pas le cas, ajustez votre stratégie d’épargne et d’investissement dès janvier.

Comment structurer votre bilan patrimonial de fin d’année ?

Pour que cet exercice de réflexion soit vraiment utile, il doit être structuré et méthodique. Voici une méthodologie simple.

Étape 1 : Faire l’inventaire complet

Listez tous vos actifs :

  • Résidence principale et biens locatifs (valeur vénale)
  • Placements financiers (assurance-vie, PER, PEA, comptes-titres, livrets)
  • Liquidités (comptes courants, comptes à terme)
  • Parts d’entreprise si vous êtes dirigeant
  • Objets de valeur (œuvres d’art, véhicules de collection…)

Listez tous vos passifs :

  • Crédits immobiliers
  • Crédits à la consommation
  • Dettes diverses

Calculez votre patrimoine net : actifs – passifs.

Étape 2 : Analyser la performance

Pour chaque placement, notez :

  • Le montant investi
  • La valeur actuelle
  • La performance annualisée
  • La fiscalité applicable

Comparez avec des solutions alternatives du marché.

Étape 3 : Vérifier la cohérence avec vos objectifs

Posez-vous la question : mon patrimoine actuel me permet-il d’atteindre mes objectifs de vie ? Retraite confortable, financement des études des enfants, transmission…

Étape 4 : Identifier les actions prioritaires

Listez 3 à 5 actions concrètes à mettre en place en 2026 :

  • Diversifier vers les SCPI
  • Ouvrir un PER et mettre en place des versements programmés
  • Revoir la clause bénéficiaire de l’assurance-vie
  • Faire un don avant le 31 décembre
  • Lancer des travaux dans le bien locatif

Étape 5 : Se faire accompagner si nécessaire

Si votre situation est complexe (patrimoine important, fiscalité lourde, famille recomposée, entrepreneur…), l’accompagnement par un conseiller en gestion de patrimoine indépendant peut vous faire gagner du temps et éviter des erreurs coûteuses.

Conclusion : faites de 2026 une année patrimoniale réussie

Le bilan patrimonial de fin d’année n’est pas un exercice administratif fastidieux. C’est une opportunité de prendre du recul, de mesurer le chemin parcouru et d’ajuster votre stratégie pour les années à venir.

En Île-de-France, où le coût de la vie est élevé, où la fiscalité pèse lourd et où les enjeux patrimoniaux sont importants, cette réflexion est d’autant plus essentielle. Ne laissez pas filer 2025 sans avoir fait le point.

Si vous souhaitez être accompagné dans cette démarche, Les Hermines vous propose un bilan patrimonial complet et personnalisé. Nos conseillers indépendants analysent votre situation, répondent à vos questions et vous recommandent les meilleures stratégies pour atteindre vos objectifs. Pour en savoir plus, consultez notre page cabinet de gestion de patrimoine à Paris et prenez rendez-vous pour un premier échange.

Bastien BARON - Directeur Général - Conseiller en Gestion de Patrimoine Associé

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